#Etude : Les Suisses champions de la formation continue
Mondialisation, numérisation ou intelligence artificielle : si les effets à long terme sur le marché de l’emploi ne sont pas encore totalement prévisibles, il est certain que de nouveaux emplois présentant de nouveaux défis apparaîtront au cours des prochaines années. Pourtant, seuls 44% des travailleurs suisses se préparent actuellement à relever ces nouveaux défis ; une valeur qui se situe bien en dessous de la moyenne internationale, soit 65%. Lorsque nous continuons à nous former, nous le faisons le plus souvent de manière autodidacte, « on the job » ou via un institut de formation continue classique. C’est du moins ce que montrent les résultats de l’étude « Decoding Global Trends », menée par le Boston Consulting Group, JobCloud (jobs.ch/jobup.ch) et The Network.
Quand il s’agit toutefois d’acquérir de nouvelles compétences pour un job complètement différent, les Suisses sont en tête : 69% seraient prêts à se reconvertir pour répondre à un nouveau défi. On observe ici des différences marquées entre secteurs : si les employés dans les secteurs de la vente (78%), du management (77%) et du consulting (75%) montrent une forte disposition à se reconvertir, les personnes dans la science et la recherche (59%), celles dans le social ainsi que les juristes (57%) se montrent moins disposées à changer complètement de travail. « Certains secteurs sont bien plus touchés par la digitalisation que d’autres et doivent donc faire preuve de plus de flexibilité. La disposition à vouloir se former tout au long de sa vie est donc centrale », commente Davide Villa, CEO de JobCloud SA.
La formation, une arme pour affronter la mondialisation
En comparaison internationale, les employés suisses se sentent légèrement moins concernés par les nouvelles technologies et la mondialisation. Près de la moitié (46%) des sondés suisses s’attendent à des effets importants des technologies sur leur situation professionnelle personnelle (contre 49% pour la moyenne internationale) et 41% liés à la mondialisation (contre 45% pour la moyenne internationale).
Quel que soit leur pays d’origine, tous les employés s’accordent sur un point : afin de pouvoir répondre aux exigences croissantes de la mondialisation et de la digitalisation croissantes, les capacités de communication sont, de loin, les compétences les plus importantes dont les travailleurs devront disposer dans le futur. Selon les Suisses, les personnes qui parviendront à s’imposer seront celles qui disposeront de compétences analytiques ainsi que d’une bonne capacité de résolution de problèmes.