Etude : Quelle est la popularité des éditions électroniques des journaux ?
Quelle est la popularité des éditions électroniques des journaux ? Quels sont les appareils utilisés pour consulter l’offre numérique des titres de presse ? Annoncée dans le numéro de septembre de Cominmag, « l’étude-test Canaux de la presse écrite et numérique » de la REMP fournit pour la première fois des données détaillées sur l’utilisation des marques médias (presse + numérique) en fonction de leurs différents canaux de distribution.
L’étude-test est pour ainsi dire le perfectionnement de l’étude Total Audience publiée depuis 2011. Comme pour cette dernière, l’étude-test a été effectuée à partir de la combinaison entre les données de Mach Basic et celles de NET-Metrix-Profile, les chiffres utilisés étant toutefois ceux de Mach Basic 2014-1 et de NET-Metrix-Profile 2013-1 et 2013-2. L’étude n’est donc ni actuelle, ni comparable avec Total Audience – le résultat d’un choix délibéré. Et alors que Total Audience se limite uniquement à classifier les marques médias en fonction de leurs audiences de produits imprimés/en ligne, l’étude-test va plus loin : elle distingue entre trois types d’appareils permettant d’accéder, par navigateur ou application, à l’offre numérique (sites Internet) des marques de presse, à savoir les ordinateurs, les tablettes ou les SSD (Small Screen Devices tels que téléphone portable, smartphone, lecteur de MP3). La lecture des éditions électroniques est en outre mentionnée séparément, et ce quelque soit le support de lecture.
Une quinzaine de journaux et de magazines de Suisse romande ont participé. Voici quelques résultats susceptibles d’intéresser autant les éditeurs que les annonceurs. Ainsi apprend-on qu’au début de l’année, 610.000 personnes utilisaient chaque jour la marque média 20 minutes, parmi lesquelles 108.000 lisent son offre en ligne (une partie étant des doubles utilisateurs). Les SSD étaient le support préféré par 64% des lecteurs, 38% lisant le journal sur leur ordinateur et 24% sur leur tablette (chevauchements compris). L’éditeur sait maintenant à quoi s’en tenir : s’il ne l’a pas encore fait, il lui faut absolument adapter son site Internet à la lecture sur smartphone. Il peut également exploiter cette information pour son offre publicitaire et la fixation de ses prix. Les publicitaires voient quant à eux s’il vaut mieux, pour tel ou tel titre de presse, publier des annonces, une bannière classique ou de la publicité mobile. Autre aspect intéressant : l’édition numérique de 20 minutes n’est lue que par 3.000 personnes, tous appareils confondus – et cette version électronique n’atteint qu’un millier de personnes qui n’ont pas lu le journal imprimé.
La situation est différente chez NZZ, autre marque média. Sur 371.000 utilisateurs, 13.000 personnes lisent l’édition numérique, dont 5.000 sans avoir vu la version papier. Sur les 120.000 lecteurs des autres offres numériques proposées sur nzz.ch, 62% utilisent l’ordinateur, 34% les SSD et 18% une tablette. L’utilisation mobile de NZZ était donc largement inférieure à celle de 20 minutes.