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Numéro 10 : Intégration toute !

Voici 15 ans, Gilles Aeby lançait son agence et rêvait de proposer aux marques des méthodes plus disruptives. En 2018, il ne s’est pas renié, il aime toujours surprendre et n’hésite pas à réinventer le modèle de son agence pour rester toujours à l’affût de la nouveauté.

On ne change pas une nature. Tous ceux qui connaissent le fondateur de l’agence Numéro 10 savent que la passion est son moteur. Une passion qui n’a jamais fléchi, même après 15 années où il a pu voir le monde de la communication se transformer en profondeur. Cherchant constamment à s’adapter aux technologies digitales, il a créé dernièrement la structure No10XTND, un nouveau point d’entrée au sein de Numéro 10 pour atteindre des clients à la recherche d’opérations uniquement online. S’appuyant sur un réseau d’experts, No10XTND s’est spécialisée dans le Content Marketing.
Après quelques mois de recul et pour faire face à la demande de ses clients, la vidéo est désormais intégrée au sein de l’agence. « 100% de nos clients nous demandent des vidéos, commente Gilles Aeby, fondateur et CEO de l’agence. L’internalisation répond à deux logiques. Une première, économique : l’idée créative n’a plus la même valeur qu’à l’époque. La vidéo est un média d’opportunité et les marques ne sont plus prêtes à investir les sommes qu’elles consentent encore pour les spots tv. Nous avons donc intérêt à maîtriser l’outil et les coûts. La seconde a trait à l’impératif de réactivité et de rapidité. Rester en lien constant avec nos clients est très stimulant sur le plan créatif et nous permet de tout gérer, de la stratégie à la conception. Un vrai gain de temps. »

L’idée au centre de tout !
Que l’on soit une agence de publicité, de communication ou de content, comme définit aujourd’hui Gilles Aeby son agence, tout repose sur une idée créative. C’est pourquoi, le poste de Concept Provider vient d’être créé. « Depuis trois mois, la personne qui occupe cette fonction a pour mission de trouver des idées autant pour l’agence que pour nos clients. » Une sorte de veille technologique ? « Pas uniquement ; on ne peut plus penser en silos. Nous ne pouvons nous contenter d’être réactifs qu’en fonction d’un mandat, nous devons anticiper, créer des trends, bref être à l’écoute de l’écosystème et apporter notre touche. C’est pour cela que nos clients nous sont fidèles. »
Et comme les clients sont avant tout des marques, les équipes travaillent sur une méthodologie permettant de mesurer leur dynamisation. « Le nombre de canaux de diffusion des messages de marque a explosé avec le digital. Les marques essaient d’être partout, mais proposent-elles toujours la même image et message ? Cette question devient centrale car l’expérience client ne se résume plus, en fonction des cibles, à une approche off ou online. Désormais, n’importe qui peut être atteint par un point de contact. Assurer la cohérence du tout devient crucial ».

Attention aux « faux » pitchs
2018 a bien démarré pour l’agence, l’intégration mobile de son client Net Plus a fait l’objet d’une importante campagne. Les clients réguliers permettent d’apporter du volume de travail sur l’année. L’inquiétude de Gilles Aeby vient plutôt des nouvelles pratiques qu’il observe sur le marché. On sait que la question des pitchs a toujours été épineuse pour la branche. On ne saurait rappeler que toutes les associations professionnelles (LSA, CS) demandent à ce que les concours d’agences soient rémunérés. « Cette question est entre les mains des agences, si nous refusions de participer à des concours gratuits, cette pratique cesserait. » Mais il y a pire encore, « aujourd’hui, on pitch pour un rien et au final, on découvre que, mis à part l’équipe de communication, la direction n’a pas donné son aval. Résultat : on travaille vraiment pour rien. »
On le voit, la pratique du « test and learn », si chère au monde du digital, ne peut se dupliquer à tous les secteurs. Car au final, qui paie pour le travail et la production ?

« Le métier de publicitaire a beaucoup changé. A l’instar des marques que nous aidons, nous devons sans cesse nous réinventer. A la différence de ces dernières années, où nous avons dû apprendre et intégrer de nouveaux outils, l’intégration digitale est désormais digérée. Le web est devenu un canal comme un autre. La question n’est plus de savoir COMMENT mais QUE faire pour rendre une marque plus attractive. Cela nécessite de l’expertise métier, du savoir-faire et de l’amour pour son travail. »

www.numero10.ch

 

Victoria Marchand

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