Osez l’humour !

Toutes les marques essaient d créer une relation émotionnelle avec leurs consommateurs, mais peu y arrivent. Pourquoi ? Parce qu’une majorité des marques sont gérées par des chefs de produit, directeurs marketing et autres managers avec une approche trop analytique. Un comptable ou un juriste peut faire un excellent travail sans disposer du moindre sens de l’humour. Mais un marketeur sans humour est comme un repas sans vin : il peine à communiquer durablement avec audace, chaleur et humanité. Un humour pertinent et drôle (sinon ce n’est pas de l’humour) qui est probablement l’approche la plus naturelle et universelle pour gagner le cœur des gens. Une personne que ne sait ni séduire, ni faire rire est une compagnie ennuyeuse.

Une marque sans humour, ni intelligence émotionnelle l’est également. Ce sont des publicitaires en chair et en os qui définissent la personnalité et le style de communication d’une marque. Il faut que cela se ressente. Si ces personnes ne savent pas faire rire leurs amis, il est peu probable qu’ils sachent faire rire leur cible commerciale.

Vous ne faites rire personne ? Impossible ! Tout le monde a des traits de caractère qui prêtent à rire. A vous d’en tirer profit. Commencez par rire de vous-même. L’autodérision, quand elle est sincère et bien pratiquée, est tout simplement désarmante.

Vous êtes un décideur mais vous n’osez pas l’autodérision ? Entourez-vous alors de personnes positives et pleines d’humour. Rigoler, c’est contagieux et ça fait du bien. Il est par contre difficile de faire rire un groupe de plus de 6 personnes. Il y a toujours quelqu’un qui reste insensible à votre humour. Les groupes de discussion avec des consommateurs ont tendance à enrayer les approches originales et décalées. La paralysie par trop d’analyse est un danger réel. Il suffit de scruter les corbeilles à papier dans les agences créatives. Aucun consommateur ne prend le temps de réfléchir pendant 20 minutes sur le bien-fondé d’un concept publicitaire, sauf si on lui demande de le faire dans le cadre d’une étude payée. Faites confiance à votre instinct (au moins de temps en temps). La première impression est souvent la bonne, dans la vie privée comme dans la vie professionnelle.

Cette publicité a provoqué un large sourire chez notre directeur financier, surtout grâce à son impact positif sur les ventes. Elle n’avait pas été testée au préalable.