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Le nouveau rôle des créatifs au sein des réseaux sociaux

L’économie de la créativité s’inscrit d’abord dans les réseaux sociaux. Ceux-ci sont devenus en quelques années non seulement le média principal devant la télévision, mais encore ils redéfinissent les nouveaux rapports économiques. Les réseaux sociaux participent ainsi à l’invention d’une nouvelle économie exprimée par de nouveaux concepts tels que centre de créativité, groupe d’émergence, net-ups, qui sont autant de néologismes pour nommer cette métamorphose.

Pour mieux comprendre ces enjeux et à la demande du Département des affaires régionales, de l’économie et de la santé de l’Etat de Genève (DARES), un comité international a choisi de réaliser une étude auprès des 33’000 membres du réseau professionnel et d’affaires Rezonance. Les résultats ont été présentés ce matin dans le cadre du 3ème Rendez-vous des Entrepreneurs Romands.

Les participants aux réseaux sociaux font souvent partie de la classe créative, selon la définition donnée par le Professeur américain Richard Florida, auteur de « L’émergence de la classe créative ». Cette classe créative se compose d’une part de purs créatifs tels que les chercheurs, inventeurs, développeurs informatiques, designers, publicitaires, journalistes, artistes, écrivains, acteurs, musiciens ou entrepreneurs, et, d’autre part, de professionnels à forte valeur ajoutée comme les financiers, business angels, avocats ou les médecins. Aux Etats-Unis, la classe créative représente déjà 30% des personnes actives professionnellement. Or cette proportion s’élève à 65.8% dans le réseau social Rezonance, rendant ainsi visible le lien privilégié entre réseaux sociaux et créatifs.

Pour le comité scientifique international qui a piloté cette étude, « l’économie traditionnelle fait place à une économie créative, qui se définit autour du concept de net-up, à savoir des projets et des entreprises faisant appel aux réseaux sociaux comme principal ingrédient de leur activité. » 61.7% des sondés du réseau Rezonance ont participé à la création d’une entreprise, 20.9% ont fait une invention personnelle et 7.1% ont déposé un brevet. Cette même population utilise déjà des outils charnières qui se situent entre l’économie traditionnelle et l’économie créative. 10% des sondés ont écrit un article sur Wikipédia, 16.5% possèdent un blog et 36.1% ont créé leur propre communauté sur un réseau social.

Deux types d’économie sont actuellement en présence, dont l’une est en phase d’émergence. En effet, seulement 3.4% des sondés ont une expérience de groupes d’émergence, 5.1% publient sous un mode ouvert de copyleft ou creative commons et 12.7% ont travaillé sous forme de coworking. A noter qu’à Genève, 20 coworkers ont déjà choisi de travailler à l’espace d’émergence de la Muse qui vient de recevoir un soutien du Conseil d’Etat genevois pour les quatre prochaines années.

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