zip.ch : « Un autre modèle d’affaires est possible »
Avec sa startup, Alexandre de Senger veut non seulement concurrencer search.ch et local.ch, voués à ne faire bientôt plus qu’un, mais cherche également à contrer le monopole de Swisscom Directories.
Aux innocents les mains pleines ! En lançant zip.ch, Alexandre de Senger n’a peur de rien tant il est persuadé « qu’il y a de la place en Suisse pour un nouvel annuaire en ligne. » Et qu’on ne vienne pas lui parler de marché saturé, il n’en croit rien. Certes, les deux plus grands acteurs du secteur – search.ch (Tamedia) et local.ch (Swisscom) sont en train de fusionner et vont devenir un acteur incontournable, mais son plus grand obstacle pour le moment reste Swisscom Directories.
Le vrai prix de nos datas
Toute entreprise peut acheter en Suisse les données téléphoniques faisant partie de l’annuaire public. L’OFCOM a mandaté Swisscom Directories pour qu’elle commercialise ces dernières. Ainsi pour CHF 8.000.- par mois, on peut obtenir les données brutes, qui comprennent le nom, le prénom, l’adresse et le numéro de téléphone, des Suisses ayant un abonnement auprès de l’un des opérateurs helvétiques. « Le prix des données enrichies, poursuit le fondateur de Zip.ch, est beaucoup plus cher puisque Swisscom Directories les vend pour un montant annuel de CH 190’000 et un pourcentage du trafic généré par le site annuaire. » La raison du plus fort est toujours la meilleure…
Or Alexandre de Senger refuse de s’avouer vaincu. Il est persuadé qu’un autre modèle existe. « Alors que les opérateurs emploient des commerciaux pour démarcher les entreprises afin de leur vendre de l’espace pour qu’elles publient des informations les concernant, je me propose de leur offrir cette prestation. Dès le lancement de la deuxième version, tout le monde pourra ouvrir un compte sur zip.ch et compléter ses données. Notre ambition est de devenir un Social Media Directories. » Si la plateforme est alimentée naturellement par ses membres, quel est le modèle d’affaires ? « La publicité et le développement de services qui seront payants. » Ce qui implique un important trafic. Raison pour laquelle dès la rentrée de cet automne, une campagne publicitaire TV et web va chercher à installer la marque zip.ch. « Nous sommes confiants comme David face à Goliath. » Tout ne fait que commencer…