Nouvelle direction, nouveaux locaux et nouveau nom : l’agence Parenthèse – désormais Parenthèse Now – fait peau neuve tout en gardant les fondamentaux qui ont fait son succès.
Une génération de publicitaires romands commence à arriver à l’âge de la retraite. Ils ont alors le choix entre deux alternatives : la vente ou la fermeture définitive de leur agence. Pierre Guiot, qui a fondé Parenthèse voici 21 ans, a opté pour la transmission et a cédé son entreprise à son bras droit, Valérie Fehlmann. Un passage de témoin qui survient après 12 ans de collaboration.
Si pour le vendeur, le poids des souvenirs est allégé par la certitude qu’une reprise permettra de faire perdurer ce qu’il a mis toute une vie à construire, pour le repreneur endosser les habits de CEO peut s’avérer une expérience aussi stimulante qu’angoissante. « C’est un risque professionnel et financier, reconnaît la nouvelle directrice de l’agence. Si j’ai finalement consenti à le prendre, c’est que j’ai confiance dans le potentiel de l’agence. La phase de transition sur trois ans m’a permis de sentir le soutien des clients et des collaborateurs, cela a été déterminant pour moi. » Et puisque cette diplômée en Master in Mass Communication de l’Université de Boston se définit sur le site de l’agence comme une personne passionnée et sensible aux petits bonheurs, on peut également imaginer que le plaisir de diriger une agence (elle entre dans un club très fermé aux femmes) a dû également peser dans son choix. Elle imposera sa patte, on n’en doute pas, tout en douceur mais d’une main ferme.
Un « now » qui fait toute la différence
Hasard du calendrier et des constructions, cette nouvelle étape va s’écrire dans de nouveaux locaux à Epalinges, en face de la sortie du M1. L’équipe reste au complet. « Fondamentalement, rien ne change. Nous gardons nos compétences et notre méthode de travail. »
Pourquoi alors modifier le nom de l’agence ? « Pour bien marquer notre attachement au temps réel. Les médias, les méthodes de communication évoluent. Le travail d’une agence est toujours le produit d’une réalité à un instant précis. Ce « now » signifie que nous allons tout faire pour aider nos clients avec les outils disponibles au moment de la réalisation de la campagne. » Autrement dit, l’agence ne craint pas le digital. « En effet, nous avons un webmaster à l’interne et nous faisons appel de manière très transparente, en fonction des mandats, à des spécialistes externes (vidéo, SEO, etc.). Mais nous sommes et nous restons avant tout une agence full service. »
Une discrétion qui paie
Autre particularité, Parenthèse Now fait partie des rares agences à pouvoir compter en Suisse romande sur des clients fidèles depuis 16 à 18 ans. « Il est vrai que nous sommes toujours restés discrets. Si nous gardons nos clients c’est que le plaisir que nous avons à travailler avec eux doit se sentir. Résultat, ils reviennent ! » A l’instar de Migros Vaud pour qui Parenthèse Now a conçu d’innombrables campagnes, la dernière pour l’ouverture du centre à Romanel.
Une longévité qui n’empêche pas cette équipe de sortir des sentiers battus. Ainsi pour le Centre d’information des professions santé social (CISP) un jeu interactif a été le fil conducteur de toute la campagne. Au menu, Mamie Simone qui devait gagner en autonomie et, à la clé, un stage pour un apprenti infirmier dans un EMS. « 140 000 vues sur YouTube et un stand au Salon des métiers aux couleurs du salon de cette grand-mère virtuelle. La comédienne qui l’incarnait a été reçue comme une star, cette opération s’est avérée un grand succès alors que la thématique n’était pas très fun pour un jeune public. »
Après une année 2013 satisfaisante, 2014 a amené de nouveaux mandats : la Cosedec pour les périmètres de gestion de déchets vaudois, le lancement de la boisson Glance, la boutique Di Marino, l’école Nord Anglia. « Nous avons une visibilité à plusieurs mois, ce qui par les temps qui courent est une grande chance. Le bouche-à-oreille joue en notre faveur : nos clients nous ramènent souvent de nouveaux clients. » Pourvu que ça dure !